La minute du centre d'affaires : Corentin Mirande - Semji
Enchanté ! Je m’appelle Corentin, je suis actuellement Country Manager Canada chez Semji.
Présentez-vous-en quelques mots, quel est votre parcours ? qui êtes-vous ? quel est le projet de Semji au Canada ?
Me concernant, j’ai un parcours entièrement Web. J’ai travaillé pendant 2 ans dans une agence en tant que business developer dont les clients étaient des ministères, régions et mairies. C’était une bonne expérience, mais je me sentais limité dans mes missions par le respect strict du cahier des charges, il me manquait l’aspect business et évolution. J’ai ensuite travaillé en tant que Business Manager dans une entreprise de développement d’activité digitale et e-commerce. Dans ce cadre, je manageais une équipe d’une dizaine de personnes.
Je suis enfin arrivé chez Semji, une solution SaaS et expert SEO. Nous avons pour vocation de permettre aux entreprises de créer, facilement, un contenu performant pour leurs sites web et d’augmenter considérablement leurs trafics SEO et leurs revenus. J’ai travaillé chez Semji d'abord en tant que Sales pour de la vente de services SEO puis l'entreprise ayant évolué et moi aussi j'ai pris des responsabilités de Key Account où j'ai accompagné des clients comme Leroy Merlin, Decathlon, Burger King, la Macif par exemple. Puis j'ai managé l'équipe commerciale française sur notre produit phare, notre logiciel SaaS d'optimisation de contenu SEO.
L’intérêt de Semji au Canada est premièrement d’internationaliser et de développer nos activités. Nous étions déjà présents aux Pays-Bas, mais je suis le seul à être localisé dans un bureau hors du territoire français. En France, nous sommes leader dans notre domaine et nous disposons de services de consulting et de développement de la plateforme où se trouve nos experts SEO ainsi que notre service R&D. Au Canada, nous commercialisons des licences de notre plateforme SaaS qui grâce à l'utilisation de l'intelligence artificielle permet d'assurer la visibilité des contenus créés pour le web.
En quoi consiste le dispositif du VIE et quels sont les objectifs poursuivis par votre compagnie ?
Le dispositif du VIE était d’envoyer une personne, moi, sur place. Semji avait à cœur de se développer à l’international car c’est dans l’ADN de la compagnie et nous avons énormement de valeur à apporter à nos clients hors de France.
Notre ambition est alors de développer notre réseau, rencontrer de nouveaux partenaires, créer une nouvelle influence et obtenir, sur 2 ans, une rentabilité au Canada.
Notre domaine est un microcosme, tout le monde se connaît. Il faut que nous affirmions notre image de marque ici. Nous commençons à nous faire connaître, et continuons à gagner en visibilité. J’ai d’ailleurs réalisé un Podcast avec Guarana Marketing récemment, que vous pouvez visionner sur leur site.
Contrairement à la majorité des entreprises s'implantant au Canada, nous n’avons, pour le moment, pas le projet de nous étendre sur le marché des États-Unis où la concurrence est très forte, dans un marché joint directement à Google. Si nous visons ce pays, nous passerons de leader en France à un positionnement de petit acteur aux États-Unis.
Le Canada est davantage accessible pour une première internationalisation, il n’y a pas, ou peu, de concurrence.
A quels enjeux allez-vous faire/faites-vous face lors de votre implantation en Amérique du Nord ?
Les enjeux principaux sont premièrement de nous faire connaître et surtout d'adapter notre stratégie à la situation de pénurie de l’emploi au Canada. Nous devons réinventer notre business modèle pour proposer des solutions afin de palier au manque de main d’œuvre. Nous passons notamment par le renforcement de nos services en Intelligence Artificielle.
Fin décembre, nous lancerons la nouvelle technologie : Generative Pre-trained Transformer 3 (GPT-3), co-fondée par Elon Musk, qui permet d'analyser et de synthétiser du texte sous forme de tableaux, de résumer des discussions et d'élargir des contenus à partir d'idées de base.
« Le temps de rédaction de contenu de communication est, par cette innovation, divisé par 6 ! C’est un gain de temps considérable et non négligeable ! »
Cela pourrait être un outil très intéressant pour les entreprises canadiennes voulant remplir des objectifs de croissance forte sans pour autant recruter davantage.
Quel accueil avez-vous reçu à la CCI et qu’attendez-vous de la Chambre tout au long de votre mission ? Quels sont selon vous les avantages d’être hébergé ici ?
La CCI permet de développer un réseau, de gagner en visibilité et de profiter d’une confiance avec les entreprises par l’entremise de la CCI. Il est aussi important en tant que VIE de profiter d’un cadre de travail épanouissant, ce qui est proposé ici !
Il est aussi intéressant de pouvoir communiquer avec l’équipe pour les mises en relation et conseils, mais également avec les autres entreprises et VIE hébergés au sein du centre d’affaires. La possibilité de participer aux événements est également une plu value indéniable pour réseauter et gagner en visibilité auprès de l’écosystème d’affaires canadien.
Quel accompagnement souhaitez recevoir de la CCIFC ? (Des évènements, services, …)
Un service d’accompagnement à l’adaptation culturelle en termes de gestion juridique ou encore de comptabilité serait intéressant à développer. Thibault, responsable du SAE et Peter, directeur des relations membres, m’ont permis d’avoir de bonnes introductions et mises en relation. Ce service serait un plus pour le développement des affaires des nouveaux arrivants.
A quel moment avez-vous réalisé que vous étiez au Québec ?
Personnellement, j’ai réellement pris conscience d’être au Québec 1 mois après mon arrivée, après avoir passé l’euphorie de la nouvelle vie.
Professionnellement, je l’ai réalisé sous deux prismes : la flexibilité du travail et le multiculturalisme
Concernant le premier, cela s’est montré dans le cadre de la signature d’un contrat avec une marque française avec qui nous travaillons en France. Une fois arrivé ici, le contrat a été introduit, négocié et sur le point d’être signé en une semaine ! Mais, peu avant la signature, j’apprends qu’une grande partie de l’équipe dont mon interlocuteur principal a démissionné. Il a alors fallu reprendre le contrat à zéro, et a été signé 2 mois après. Le marché est vraiment différent ici, en France, il y aurait eu un délai de 3 mois pour terminer les signatures en cours, suivi d’un temps passation. J’ai, par cette expérience, compris l’importance de multiplier ses interlocuteurs et ne pas baser un projet sur une unique personne.
L’autre prise de conscience était celle du multiculturalisme et de son application au monde des affaires. À première vue, c’est facile, on parle français et beaucoup d’Européens sont présents au Québec ! Or, le multiculturalisme est bien présent ! Avoir un passeport canadien ne veut pas forcément dire appartenir une même culture, un ensemble de valeurs et d'habitudes communes du fait du multiculturalisme très fort et des différentes vagues d'immigration. Cela demande de s'adapter en fonction de chaque personne.