Mexique

RH Summit México : retour sur le panel "Woman Empowerement : Perspectives du rôle du CEO"

29 mars 2024

Les CEO de WeWork, Uber et Alstom ont partagé leur expérience lors du RH Summit organisé le 14 mars dernier à México.

Dans le cadre du RH Summit organisé pour la 4eme fois par la CCI France México et qui a accueilli plus de 300 participants, le panel dirigé par Ingrid MEDINA, consultante RH réputée au Mexique s’articulait autour de 2 axes :

La place des femmes à des postes de leadership face aux enjeux actuels : IA, nearshoring, transformation des cultures, difficultés à recruter et retenir des talents
Quelle stratégie adopter dans les grands groupes pour favoriser la promotion des femmes sans ce que ce soit au détriment des hommes ?

Une éducation sans limites

"La base de tout, c’est l’éducation à la maison" a indiqué Maité RAMOS, CEO d’Alstom México. "Mes parents ne m’ont jamais dit ce que je devais faire, ne m’ont jamais imposé à adopter des comportements stéréotypés réservés aux filles. Quand tu sais que tu peux faire des erreurs, qu’il n’ y a aucune limite, que tu peux tout essayer, cela génère de la confiance en toi et de la liberté de tout entreprendre." a-t-elle poursuivi.

RAMOS ajoute : "L’inclusion dans les entreprises n’est pas seulement une question de genre entre hommes et femmes, mais aussi de modes de pensés, d’orientation sexuelle, etc … L’inclusion, c’est une question de talent, de travail, de dévouement, de compétence, de capacité à toujours apprendre."

Favoriser le développement d'une économie

Gretta GONZALEZ, CEO d’Uber Business a México a indiqué que les pays où les femmes jouent un rôle essentiel dans les entreprises voient leur PIB augmenter grâce à l’augmentation des revenus des ménages et à la qualité de l’éducation des enfants.

Il est indispensable que des guidelines soient mises en œuvre par le top management pour favoriser l’éclosion des talents féminins.

Elle a ajouté : "Je viens d’une famille traditionnelle où le mariage est central, je n’ai commencé à travailler qu’à partir de 30 ans à cause de barrières mentales et culturelles. Les entreprises ont un rôle capital pour casser ces barrières."

Adopter de meilleures pratiques

Karen SCARETTA, CEO de WeWork LATAM, a commenté : "Depuis la création de l'entreprise en 2010, nous avons réalisé un progrès très important en matière de diversité et d'inclusion. J'ai été la première directrice générale embauchée il y a sept ans pour diriger le marché LATAM et je suis très fière que 60 % des postes de direction et de leadership de l'organisation dans cette région soient désormais occupés par des femmes. Comment avons-nous réussi ? Une action très importante est de sensibiliser. Dans un processus de sélection, la responsabilité doit être partagée en fonction des compétences de chacun. La transparence sur les décisions RH a toujours été fondamentale pour les promotions de talents avec une recherche constante de diversité."

Et enfin, elle a ajouté : "Bien sûr, il doit y avoir des politiques générales, culturelles, qui guident toutes les entreprises, mais en pratique, je pense que tout doit venir d’une rigueur intellectuelle de chacun d’entre nous. De la même manière, toute entreprise qui n'a pas aujourd'hui un modèle hybride, de travail flexible et qui permet au collaborateur de participer à son bien-être, ne pourra pas attirer les meilleurs talents qui sont à l'extérieur. Ainsi, toute organisation ayant la flexibilité parmi ses valeurs fondamentales parviendra efficacement à intégrer tout ce dont nous parlons en termes de diversité de genre ou de diversité en général."