République tchèque
Le secteur industriel en République tchèque

L’industrie représente 38% du PIB tchèque dont le premier secteur est l’automobile !
La République tchèque se situe au cœur de l’Europe, elle profite d’une situation géographique stratégique entre l’Allemagne, la Pologne, l’Autriche et la Slovaquie. Prague est accessible en 1h45 d’avion depuis Paris ou Lyon et bénéficie de liaisons directes quotidiennes depuis les deux villes.
Les relations commerciales entre la République tchèque et la France se sont considérablement renforcées ces dernières années. Les échanges commerciaux de biens et de services entre les deux pays a dépassé les 18 milliards d’euros en 2023, confirmant la croissance dynamique de la coopération mutuelle (une augmentation de 11,2% par rapport à l'année précédente). La France est le 1er partenaire économique non frontalier de la République tchèque et occupe le 3eme rang en termes de stock d´IDE en République tchèque. Plus de 550 sociétés françaises opèrent en République tchèque et emploient plus de 70 000 salariés.
Sa population de 10,5 millions d’habitants figure parmi les plus éduquées d’Europe avec 90 % de la population ayant achevé le cycle secondaire (équivalent du lycée) selon les données de la Banque Mondiale. De plus, le coût horaire de la main d’œuvre y est très bon marché comparée au reste de l’Europe. En effet, en 2023, il s’élève à 18,11 € en Tchéquie contre 43,35 € en France et 36,3€ en moyenne au zone euro.
Le contexte politique y est également très stable, avec une démocratie parlementaire dont les 70 % de participation aux deux tours des dernières élections présidentielles montrent la bonne santé démocratique du pays. Le gouvernement et le Président actuels sont tous deux pro-européens. Par ailleurs, la privatisation de l’économie menée dans les années 90 a été l’une des mieux gérées parmi les anciens pays du bloc communiste.
Cette bonne gestion fait figurer la République tchèque parmi les meilleurs élèves d’Europe en termes de croissance tout au long de la décennie pré-Covid, avec une croissance régulièrement supérieure à 3 % et même supérieure à 5 % entre 2015 et 2017.
Après des années plus complexes à cause de l’impact de la pandémie de COVID et du conflit en Ukraine, la croissance devrait s'accélérer à nouveau pour atteindre 2,4% et 2,7 % en 2025 et 2026. Entre 2023 et 2027, la croissance annuelle du PIB réel est prévue à 2,3 %, contre 1,9 % pour la moyenne de l’Europe de centrale et orientale. L'inflation, quant à elle, a atteint l’objectif d’inflation avec 2,8% en janvier 2025.
Cela permet même à la Tchéquie de rattraper l’Italie en PIB PPA par habitant. Cette dynamique se visualise dans l’industrie – le pays a développé en quelques années un réseau de sous-traitants extrêmement dense et attire de nombreux investisseurs étrangers.
L'afflux d'investissements directs étrangers (IDE) équivalait à 2,5% du PIB en 2023 et était supérieur aux 1,5 % de la moyenne de l'Europe centrale et orientale (2022). Le pays présente un attrait considérable pour les investisseurs étrangers en raison de sa main-d'œuvre relativement bon marché mais qualifiée, de ses incitations à l'investissement, de sa situation géographique au cœur de l'Europe et de son appartenance à l'UE qui donne accès à l'une des économies les plus importantes du monde.
L'indice mondial de l'innovation de 2022 (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) a classé la République tchèque au 30e rang sur 132 pays dans le monde. La République tchèque présente ainsi un solide potentiel d’innovation et de solides performances en matière de connaissances, de production technologique et d’infrastructures. Par ailleurs, en 2023, la République tchèque et le Fonds européen d'investissement (FEI) ont annoncé un financement de 55 millions d'euros pour des investissements dans les technologies numériques. Cette initiative devrait accélérer la recherche et le développement (R&D) dans le pays, stimuler son économie et la rendre encore plus attractive pour les investisseurs étrangers.
Historiquement, les secteurs de l'automobile, de l'ingénierie et de la chimie sont des secteurs clés de l'industrie tchèque. Mais on peut s'attendre à une croissance significative à court et moyen termes dans les domaines de l'énergie nucléaire, des énergies renouvelables, de la décarbonation de l'industrie et du développement de l'infrastructure ferroviaire. Il est également important de noter que la République tchèque représente la 7ème économie la plus complexe dans le monde d’après l’Index de Complexité Economique.
Industrie automobile
La croissance tchèque est tirée par l’industrie qui représente 38 % du PIB tchèque (13 % en France) dont le premier secteur est l’automobile. En effet, avec 25 % de la production industrielle nationale dont plus de 90 % sont destinés à l’export, ce secteur place le pays en quatrième position européenne après l’Allemagne, l’Espagne, la France en nombre de véhicules produits.
Dans l'industrie automobile mondiale la République tchèque fait partie du Top 20 des meilleurs pays au monde. L’expansion de la capacité de production, l’amélioration des capacités de R&D et la localisation anticipée de la chaîne d’approvisionnement devraient conduire à une croissance de la valeur de la production dans la région de l’Europe centrale et orientale.
Industrie de la défense
Si la République tchèque a une longue tradition dans l’industrie de la défense, notamment en termes d’exportations, ce secteur connaît un élan constant de modernisation depuis l’adhésion du pays à l’OTAN en 1999, et plus récemment depuis la guerre en Ukraine. Dans une position stratégique au cœur de l’Europe et reconnue pour ses produits de qualité, la République tchèque apparaît aujourd’hui comme un acteur économique incontournable dans un contexte d’instabilité géopolitique.
Le secteur de la défense, à la fois composé d’entreprises liées au Ministère de la Défense et de plus de 170 entreprises privées regroupées dans « l’Association de l’industrie de la défense et de la sécurité de la République tchèque », reste en constante croissance, même pendant la période du Covid. En 2022, la production du secteur a augmenté de 20% par rapport à l’année précédente, tout comme ses exportations doublant entre 2021 et 2022. Sur le plan politique, le gouvernement tchèque a atteint, en 2024, l’objectif fixé par l’OTAN en consacrant 2% du PIB à la défense.
Par ailleurs, 90% de la production est exportée, prouvant encore une fois que la solidité et la compétitivité du secteur de la défense tchèque à l’international.
Industrie aéronautique
La République tchèque a une tradition plus de centenaire dans l'industrie aéronautique. Le pays se distingue par son savoir-faire dans ce secteur avec la production de pièces d’avions et hélicoptères ainsi que la fabrication complète d’avions légers civiles et militaires. Cette tradition et ce savoir-faire industriel profite à d’autres secteurs en plein essor comme les technologies de l’environnement ou la pharmacie.
La République tchèque est l’un des rares pays au monde dont la production aéronautique, du début à la fin, est réalisée dans un seul pays et l’un des seuls pays à avoir conservé la capacité de développer et de produire un portefeuille complet de produits aéronautiques de base : cellule, moteurs, hélices et accessoires associés. Il en va de même pour la capacité de développement et de production de moteurs d’avion dans l’industrie. En outre La République tchèque exploite un centre d'essais ultramoderne pour les turbopropulseurs qui est l'un des meilleurs au monde.
Industrie ferroviaire
Des projets de modernisation du réseaux tchèques sont en cours. Les "connexions rapides" prévues comprennent non seulement la construction de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) pouvant atteindre une vitesse supérieure à 250 km/h, mais aussi la modernisation des lignes existantes.
La République tchèque prévoit d'achever la construction des cinq principaux tronçons de la liaison rapide d'ici à 2050. Ceux-ci relieront Prague à Munich, Vienne, Bratislava, Dresde et Wroclaw. Les premières lignes à grande vitesse, qui pourraient atteindre 320 km/h, devraient commencer à être construites en 2025 et 2026. Selon le ministère des Transports, les coûts de construction de l'ensemble du réseau de liaisons rapides entre 2025 et 2050 sont estimés à environ 800 milliards de couronnes tchèques (314 millions €).
Contact
CCIF République tchèque
Antoine SCHAMING
Business Development Manager
antoine((@))chambre.cz
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